Entre rêve et cauchemar - chapitre 9

Publié le par shadeikin

Entre rêve et cauchemar - chapitre 9

Chapitre 9 : de l’art brut

          Une porte s’offrait à eux. Elle ramena les aventuriers dans la salle principale dont les quatre torches centrales demeuraient éteintes. Derrière eux, les lourds barreaux qui les avaient empêchés de l’emprunter dans l’autre sens se rabaissèrent. La clé leur servit à ouvrir la porte qui faisait face à l’entrée. Ils arrivèrent dans un couloir où se trouvaient de drôles de créatures portant le nom de tetdoss: ils ressemblaient à des crânes géants et allongés munis de petites ailes leurs permettant de se déplacer à quelques centimètres du sol et entourés d’étranges flammes bleues.

          Quand ils virent les intrus, les monstres se ruèrent sur eux en poussant des cris ressemblant à des aboiements. Un coup de bouclier étourdit le premier assaillant qui perdit ses flammes et fut réduit à se déplacer en sautillant à terre. Diminué, il devint une proie facile pour la lame rapide de Diane. Aidée de Mido, elle ne mis pas longtemps à réduire les autres au silence. Au bout du couloir, ils franchirent une autre porte. La route s’arrêtait là, dans une salle circulaire. Face à l’entrée, diverses armes étaient accrochées au mur, dont un magnifique arc en bois avec son carquois plein de flèches. Malheureusement, ces objets étaient gardés par deux Stalfos.

 

_Diane : Je m’occupe des Stalfos ; dès que tu peux, va récupérer l’arc. Murmura-t-elle à Mido.

_Stalfos : Votre voyage s’arrête ici, préparez-vous à mourir !

_Link : Parle pour toi sac d’os !

 

           Diane s’avança en levant son bouclier. Son cœur battait la chamade. À deux contre une, l’issu du combat était incertaine. Sa main trembla, mais tint bon. Elle devait protéger Mido, sauver sa propre vie, mais aussi être à la hauteur de son rôle en tant que remplaçante du héros du temps. Le combat s’engagea, les épées s’entrechoquèrent, les boucliers vibrèrent sous les impacts. Un des Stalfos voulut sauter sur la jeune fille, l’épée en avant ; mais elle esquiva et son adversaire était maintenant en mauvaise posture. Diane frappa violemment la colonne vertébrale du monstre avant qu’il ne se remette en défense.

 

_Diane : Un de moins !

 

         Mais le danger n’était pas écarté ; il restait un adversaire. La jeune fille restait à bonne distance quand quelque chose lui sauta sur le dos.

 

_Navi : Un clapoir !

 

         Le monstre avait la forme d’une énorme main marron foncée, parcourue de vaisseaux sanguins. Profitant du fait que Diane tentait de faire lâcher prise à cet hôte indésirable, le stalfos voulut frapper ; mais Diane lui tourna brutalement le dos, offrant le clapoir à la lame ondulée. Comme une attaque rendait un combattant vulnérable à une riposte, Diane tourna sur elle-même et acheva le stalfos, dès qu’elle fut débarrassée de l’énorme main.

       Sortant de l’ombre, d’autres clapoirs se montrèrent sur les murs. Rassuré par la disparition des grands squelettes, Mido courut vers les armes accrochées au mur et lança l’arc et le carquois à Diane. À peine eut-il lâché les objets qu’un clapoir lui sauta sur le dos pour l’étrangler. Affolé, le garçon appela à l’aide.

 

_Mido : Diane aide-moi !

_Diane : Tourne-moi le dos !

 

         Sans chercher à comprendre, le kokiri s’exécuta et une flèche le délivra de son fardeau. Libéré, il courut auprès de Diane. Celle-ci mania l’arc avec plaisir. Son arme favorite élimina les adversaires avec une précision et une efficacité redoutable.

        Une fois la pièce nettoyée, ils revinrent dans la salle principale. Restaient deux portes : celle au-dessus du balcon, toujours inaccessible et une autre immédiatement à gauche de l’entrée et bloquée par de lourds barreaux. Au-dessus de cette dernière, une pierre en forme de losange pourvue d’un œil en son centre semblait les regarder. Diane banda son arc et décocha dans l’œil qui se ferma. Instantanément, les barreaux se levèrent, permettant à Diane et ses amis de franchir la porte. Ils arrivèrent dans une haute salle. En grimpant sur des blocs de pierre et en montant des échelles, ils arrivèrent au deuxième étage où des tetdoss les attendaient dans une petite salle. En face d’eux, une porte avec le même œil que celui dans lequel Diane avait tiré.  Les ennemis n’opposèrent que peu de résistance.

          Une fois débarrassée de ses adversaires, Diane s’essuya le front. Elle sentait que ses muscles étaient plus raides qu’à l’ordinaire, mais ne s’en inquiéta pas plus que ça, pensant que c’était une conséquence des efforts fournis. Ils empruntèrent la prochaine porte et se trouvèrent dans un étrange couloir. Il semblait tordu et se retourner sur lui-même. Ils avancèrent lentement.

 

_Mido : C’est bizarre, nous allons nous retrouver au plafond !

 

         La salle suivante avait un aspect non moins étrange. Trois piliers menaient à une autre porte. Ce qui était singulier, c’était un grand coffre en or et lapis-lazuli fixé sur un mur, apparemment inaccessible.

 

_Mido : Comment allons-nous faire pour l’atteindre ?

_Link et Diane : L’œil ! Dirent-ils en cœur en se tournant l’un vers l’autre.

 

          Ils retournèrent sur leurs pas en courant et Diane tira sur l’œil au-dessus de la porte qu’ils venaient d’emprunter. Quand ils retournèrent dans le couloir, il avait retrouvé un aspect normal et la pièce au bout semblait s’être retournée. Le coffre, maintenant au sol, était accessible. À l’intérieur se trouvait une grande clé en or sertie d’un gros rubis et dont le haut faisait penser à la tête d’un démon munie de cornes.

 

_Link : La clé de l’antre du gardien.

_Diane : Maintenant, il faut trouver la porte qui va avec.

 

            Diane retourna décocher une flèche dans l’œil, rendant à nouveau la prochaine porte accessible. Dans la pièce suivante, un escalier descendait vers la prochaine étape. En face de l’entrée, un tableau représentant le spectre rouge de la confrérie des esprits était accroché au mur. Quand les quatre amis s’en approchèrent pour emprunter l’escalier, le spectre disparut du tableau dans un ricanement et réapparut dans un autre, accroché sous la balustrade, au-dessus de l’escalier. Diane empêcha Mido de bouger et décocha une flèche dans le tableau qui s’embrasa. Le spectre était retourné dans la première peinture qui subit le même sort. Une fumée rouge frôla alors les aventuriers et le fantôme se matérialisa au bas des escaliers. Diane descendit seule et fit face au spectre.

 

_Spectre : Je m’appelle Joëlle… Tu vas rejoindre nos rangs.

_Diane : N’y compte pas, ectoplasme !

 

          Joëlle disparut, ne laissant que la torche qu’elle portait visible. Elle attaqua plusieurs fois Diane qui restait derrière son bouclier. Ne pouvant rester indéfiniment invisible, le fantôme fut contraint de réapparaître. Profitant de l’occasion, Diane transperça Joëlle contre qui les pouvoirs de l’épée se montrèrent efficaces. Ne subsista après la disparition du spectre que la flamme rouge qu’il portait qui alla illuminer une torche près de la porte suivante.

 

_Navi : La torche s’est allumée ! Peut-être faut-il vaincre la confrérie pour atteindre leur maître.

_Link : Ça ne fait aucun doute.

 

         Serrant les dents, Diane ne fit aucun commentaire. Ses muscles raides commençaient sérieusement à la gêner. Ce fait l’inquiéta ; même mal échauffée avant un entraînement, elle n’avait jamais ressenti un tel malaise.

        La salle suivante, de forme octogonale grouillait de monstres en forme d’énormes mains. Diane banda son arc et tira sur un adversaire. Mais au lieu de disparaître, il se scinda en trois petites mains.

 

_Navi : Ce sont des grossbaffes ! Il faut éliminer ses trois parties avant qu’elles ne se rassemblent à nouveau !

 

        L’attaque de Diane avait réveillé l’agressivité des monstres. La jeune fille tendit une flèche à Mido.

 

_Diane : Tiens-les à distance avec ton bâton et essais de les achever avec ça.

 

           Les grossbaffes arrivaient de partout. Dos à dos, Diane et Mido se préparaient à combattre. Diane en abattit un maximum à distance avec son arc, mais fut bientôt contrainte de sortir son épée. S’écartant de Mido, elle laissa les montres s’approcher d’elle et exécuta une attaque circulaire en tournant sur elle-même, balayant ses adversaires. Après bien des efforts, les combattants se retrouvèrent enfin seuls dans la salle avec Link et Navi. Diane s’appuya sur un mur après avoir récupéré ses flèches. Elle transpirait, frissonnait et ses muscles étaient douloureux. Link s’approcha, inquiet.

 

_Link : Tu ne te sens pas bien ?

_Diane : Mes muscles me font mal, je ne sais pas ce qui m’arrive.

_Mido : La liane qui a voulu t’étouffer… N’as-tu pas dis qu’elle t’avait piquée ? Demanda-t-il en réfléchissant.

_Diane : Si, elle avait des épines qui commençaient à s’enfoncer dans ma peau. Je dois avouer que c’était assez douloureux.

_Navi : Mon Dieu, elles devaient être empoisonnées !

 

           Diane leva des yeux apeurés vers ses amis qui la regardaient eux aussi effrayés. Elle ne savait plus quoi faire, elle défit sa ceinture et releva le bas de sa tunique et de sa chemise, révélant son ventre ; une des zones où elle avait été piquée. Des marques étaient clairement visibles sur sa peau et les veines qui les entouraient étaient devenues violettes, preuve de l’empoisonnement. Diane allait céder à la panique, elle se ressaisit tant bien que mal, et elle se dit que Saria aurait peut-être le pouvoir de l’aider, il fallait donc la délivrer.

 

_Diane : Ne restons pas là, ça ne servirait à rien. Si nous continuons, nous trouverons peut-être une solution.

 

           Ne sachant pas quoi répliquer, ses amis la suivirent en silence après qu’elle se soit réajustée. Ils se retrouvèrent dans une salle semblable à celle  de Joëlle. Une torche éteinte se trouvait juste à côté de la porte et un escalier en deux parties montait vers le deuxième étage. En haut des premières marches, un tableau représentant le spectre bleu reçu une flèche et s’embrasa. Diane monta à cet endroit et, en se retournant pour continuer son ascension, elle aperçut une deuxième toile qui subit le même sort. Comme la première fois, le fantôme se matérialisa au bas des marches et se présenta : il s’appelait Beth. Il ne réussit cependant pas plus que son prédécesseur à mettre ses menaces à exécution et la flamme bleue qu’il portait illumina vite la torche près de la porte.

         Les muscles toujours douloureux, Diane remonta l’escalier et emprunta la porte suivante. La salle se présentait un peu comme celle précédent l’endroit où Diane avait affronté l’esprit rouge ; à ceci près qu’il n’y avait pas un coffre sur un mur, mais une ouverture. Après cette pièce, un autre couloir tordu rempli de tetdoss. Les gestes de Diane commençaient à se faire plus lents et moins sûr, aussi Mido décida de l’aider de son mieux, encouragé par Link qui tentait de détourner l’attention des monstres. Une fois le couloir passé, ils arrivèrent dans une autre salle sans autre issue que l’entrée au milieu de laquelle trois piliers sortant d’un bassin de lave tournaient autour d’un quatrième fixe où se trouvait une torche allumée. La porte se trouvait à la même hauteur que les piliers et descendre n’avait apparemment aucun intérêt, car sur la droite de la pièce, une autre plateforme, trop haute pour pouvoir grimper dessus à partir du sol et trop éloignée des piliers pour pouvoir sauter, supportait une sorte d’arbre aux branches dépourvues de feuilles mais portant de grosses épines.

 

_Navi : Regardez. Il y a encore un œil bizarre derrière l’arbre.

 

         Diane tenta de l’atteindre avec une flèche, mais les branches de l’arbre se resserrèrent autour de la pierre, arrêtant le trait.

 

_Link : C’est inutile, cette plante est ensorcelée. Mais tu dois pouvoir utiliser cette torche pour l’enflammer.

_Diane : Il va encore falloir sauter…

_Link : Crois-tu pouvoir y arriver ?

_Diane : Il faudra bien.

           

            La jeune fille attendit qu’un des piliers arrive devant elle et sauta dessus. Ensuite, elle encocha une flèche et leva son arc à la hauteur de la flamme de la torche. Une fois que le pilier fut aligné avec la torche et l’arbre, Diane tira. En passant au-dessus de la torche, la flèche s’enflamma avant d’aller se planter dans l’arbre qui brûla en se tordant de douleur et en poussant un cri strident. Une fois l’arbre disparu, Diane put tirer sur l’œil et retourner auprès des autres. Ils franchirent à nouveau la porte. Le couloir avait maintenant une forme normale et dans la salle sur laquelle il s’ouvrait, l’ouverture était maintenant au sol.

 

_Mido : Faut-il tomber ?

_Diane : Géronimo !

 

           Diane sauta dans l’ouverture, suivie de ses amis qui n’avaient manifestement pas compris ce qu’elle avait voulu dire. L’atterrissage fut un peu rude, en effet la salle était assez haute. Une fois les quatre héros arrivés dans la pièce, le trou par lequel ils étaient tombés se referma et ils virent que la pièce, beaucoup plus longue que large, était infestée de clapoirs et de skulltulas. La salle trembla et le plafond commença lentement à descendre. Les quatre amis devaient atteindre la porte au plus vite. Diane transpirait et se sentait de plus en plus mal, aussi l’aide de Mido ne fut-elle pas superflue.

             Quand ils purent enfin ouvrir la porte après avoir forcé le passage à coups d’épée, Diane devait se baisser pour avancer ; ils sortirent donc précipitamment. Ils atterrirent dans une pièce rectangulaire avec une deuxième porte à leur gauche. Sur les murs, de nombreux tableaux, tous vierges à l’exception d’un seul représentant un des esprits de la confrérie. Diane s’avança et banda son arc ; mais avant qu’elle ne puisse tirer, le fantôme vert disparut et réapparut dans une autre toile en riant. Il se déplaça ainsi de toile en toile, évitant les flèches. Diane, toujours plus affaiblie, ne trouvait pas ce jeu des plus amusant et commençait à perdre patience.

 

_Link : Ne t’énerve pas, laisse-le apparaître et tiens-toi prête !

 

            La jeune fille regarda son ami et se calma. Il avait raison, la colère et l’impatience ne la mèneraient à rien. Elle encocha une flèche et menaça le fantôme, sans tirer. Celui-ci disparut et trouva refuge dans une peinture à la droite de Diane. Dès qu’elle entendit le rire du spectre, Diane se tourna et décocha rapidement. Le spectre, pris de cours, fut atteint et la toile brûla. Diane continua à surprendre le spectre dans chacun des tableaux. Quand il n’en resta plus qu’un, Diane prit le temps de viser. Coincé, le fantôme n’irait plus nul part. Une fois la dernière toile disparue, le spectre dû rejoindre Diane au centre de la pièce. Il s’appelait Amy. Bien qu’il n’était pas plus fort que les précédents, Diane, fatiguée, eut plus de mal à le battre. Cependant, le spectre fini par être vaincu et une flamme verte illumina une torche à côté de la sortie. Derrière cette deuxième porte, ils retrouvèrent la salle principale où trois des quatre torches centrales étaient à nouveau allumées. Ils étaient sur le balcon. Mido aida comme il put Diane à descendre. Entre les quatre torches apparut le dernier membre de la confrérie des esprits, le spectre violet.

 

_Diane : laisse-moi deviner, tu t’appelles Meg, c’est ça ?

_Meg : C’est bien ça, mais tu ne me vaincras pas aussi facilement que mes sœurs.

_Diane : C’est n’importe quoi ! Je me bats contre les filles du docteur March !

 

         Le spectre disparut et quatre répliques de lui-même réapparurent autour de Diane.

 

_Link : Trois de ces esprits sont des illusions, tu dois trouver le bon !

 

          Diane leva son bouclier pour parer les attaques tout en observant ses adversaires. Elle avait de plus en plus de mal à tenir debout. Sa tête commençait à tourner, elle avait de la fièvre. Elle fut incapable de rester debout quand le fantôme frappa à nouveau son bouclier ; elle tomba à terre et remarqua qu’un seul spectre projetait une ombre à terre. Elle se releva et coupa le fantôme qui avait une ombre en deux de bas en haut. La dernière torche fut ainsi rallumée et le petit ascenseur remonta. Mido vint soutenir Diane.

 

_Link : Tu ne peux pas continuer comme ça ! Abandonne pour le moment et trouvons un moyen de te soigner.

_Diane : Ce n’est pas le moment… Si nous ne continuons pas, Ganondorf pourrait envoyer d’autres monstres et il faudrait tout recommencer.

 

          Sans attendre de réponse, elle monta sur le socle en bois qui commença à descendre. Ses amis se rendaient compte qu’ils ne la dissuaderaient pas. Ne voulant pas la laisser seule, ils la suivirent. Le sous-sol était formé d’une pièce circulaire. En face d’eux, une énorme porte. Diane incéra la clé en or dans la serrure, la porte s’ouvrit. Ils entrèrent dans cette dernière salle.

 

_Diane : J’ai l’impression d’être dans un musée de l’horreur.

 

          Derrière la porte, un escalier très étroit menait à une pièce circulaire aux murs ornés de tableaux qu’une petite barrière formée de pieds dorés soutenant une grosse corde rouge empêchait de toucher. La salle était aussi sombre que les tableaux représentant un chemin dans une forêt lugubre en pleine nuit.

         Diane s’avança au centre de la pièce, suivie de près par ses compagnons. Sur ses gardes, elle sentit soudain une présence derrière elle.

 

_Diane : Mido, couche-toi !

 

         Ils évitèrent de justesse la forme qui sortait du tableau. Diane leva les yeux vers son adversaire monté sur un cheval noir.

 

_Navi : Ganondorf !!! Cria-t-elle terrorisée.

_Diane : Non, ce n’est que le Ganon spectral.

 

          En ricanant, le monstre dévoila son véritable visage au-dessus duquel se dressaient deux cornes. La tête et le dos de son cheval étaient recouverts d’une armure et il était armé d’un grande lance terminée par trois lame : deux orientée perpendiculairement à son arme et la troisième dans son prolongement. Il replongea dans une des peintures. Diane se releva en ordonnant à Mido de se tenir près de l’escalier, à l’abri des attaques. La jeune fille vit alors Ganon galoper sur le chemin d’une des toiles. Bandant son arc, elle attendit qu’il se rapproche. Arrivé au bord du chemin, il sortit de la toile en sautant pour en atteindre une autre et lança une boule d’énergie sur Diane grâce à son arme. Elle évita l’attaque et décocha sa flèche qui se ficha dans l’épaule du monstre. Le fantôme hurla, mais son cheval l’entraîna à l’abri dans un tableau. Diane encocha à nouveau et regarda les toiles les unes après les autres.

         Elle repéra le cavalier et se prépara à tirer. C’est alors qu’il rebroussa chemin et que le véritable ennemi sortit de la peinture qui se trouvait derrière Diane. Elle n’eut pas le temps d’éviter la lance qui lui traça un sillon sanglant sur le flanc droit. Diane gémit et posa sa main gauche sur sa blessure.

 

_Diane : Quelle imbécile je fais ! L’autre n’était qu’un leurre, je savais qu’il serait amené à utiliser cette feinte.

 

         Elle encocha à nouveau. Sa blessure saignait abondamment. Elle aperçut le spectre qui descendait le chemin d’un tableau. Se mettant en face de lui, elle le visa. Lorsqu’il fit volteface, elle entendit le véritable ennemi sortir derrière elle sur sa droite. Elle se retourna et décocha sa flèche qui le toucha en plein cœur. Ganon spectral disparut dans un sinistre hurlement. Link, Mido et Navi se précipitèrent vers Diane. Une douce lumière envahit alors la pièce et une forme apparut.

 

_Mido : Saria !!!

_Saria : Merci Diane, tu m’as délivrée et grâce à toi, la malédiction qui pesait sur le temple est dissipée… Je peux maintenant m’éveiller à la conscience de Sage.

_Link : Je suis content de te revoir.

_Saria : Moi aussi, Link et j’espère pouvoir vous aider.

_Mido : Mais Saria, il ne peut pas être Link ; les kokiris ne grandissent pas !

_Link : Je suis bien Link, mais je suis hylien… C’est pour ça que je n’avais pas de fée.

 

         Le kokiri resta bouche bée. Son ami avec qui il n’arrêtait pas de se chamailler était en réalité un hylien.

 

_Saria : Je resterai dans le sanctuaire des Sages jusqu’à ce que Ganondorf soit anéanti. Je vous souhaite bonne chance et espère vous revoir bientôt. Je ne vous oublierai pas…

 

        La petite fille disparut alors en même temps que la lumière. Diane, qui jusque-là avait réussi à rester sur ses jambes, tomba à genoux. Ses sens se brouillaient, elle était brûlante de fièvre et ses muscles ainsi que sa blessure la faisaient souffrir. Elle n’entendait presque plus les voix maintenant lointaines de ses amis. Elle finit par s’évanouir en poussant un gémissement. 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article