Entre rêve et cauchemar - chapitre 25

Publié le par shadeikin

Entre rêve et cauchemar - chapitre 25

Chapitre 25 : délivrance.

 

            Diane ouvrit les yeux et regarda autour d’elle. Elle se trouvait dans une petite chambre, sur un lit. Elle avait toujours sa tenue de Kokiri, mais plus aucun objet sur elle. La jeune fille se redressa doucement, son corps était endolori, la tête lui tournait. Elle avait des bandages autour de la tête et à divers autres endroits.

 

_Link : Diane ! Tu es enfin réveillée ? Attends un peu avant de te lever, comment te sens-tu ?

_Diane : Euh… Un peu perdue…

_Navi : C’est normal, nous allons te raconter.

 

            Le jeune homme et la fée venaient d’entrer dans la chambre. Diane remarqua que Link n’était plus un esprit. Elle posa sa main sur le bras de son ami, comme on se pince pour être sûr de ne pas rêver. Link la prit par les épaules et la fit se rallonger doucement. La laissant sous la garde de Navi, il sortit de la chambre et revint bientôt avec un bol de soupe et Zelda à ses côtés.

 

_Zelda : Je suis contente que tu sois enfin réveillée.

_Link : Reprends des forces pendant que nous te mettons au courant de ce qui s’est passé.

_Diane : Merci…

_Zelda : Après que tu  aies été assommée, le sceau des Sages s’est refermé sur Ganondorf. Hyrule sera en paix pour longtemps.

_Link : Après ça, je me suis senti partir, je ne savais pas où j’étais. Il n’y avait rien autour de moi, j’étais dans un décor totalement vide, jaune et lumineux, jusqu’à ce que j’aperçoive mon corps. J’ai été comme aspiré à l’intérieur et quand j’ai rouvert les yeux ; j’étais à nouveau sur les ruines de la tour de Ganon, mais en chair et en os.

_Navi : Pour nous, il s’est effacé, comme s’il s’évaporait et est réapparu quelques instants plus tard. Ensuite, tout ton équipement a disparu pour réapparaître sur Link.

_Zelda : Quant aux pouvoirs de tes différentes flèches, ils sont sortis de ton corps sous forme de trois sphères lumineuses rouge, bleue et jaune pour aller se fondre dans le corps de Link. Il en a été de même pour la Triforce du courage.

_Diane : En résumé, tout est rentré dans l’ordre. Il est normal que Link récupère ses biens ; je ne suis devenue le nouveau héros du temps que pour le remplacer. La seule chose qui m’a permis de manier l’épée et recevoir la Triforce, c’est la malédiction qui me liait à lui.

_Link : Mais arrête de dire des choses pareilles. Si tu avais fait partie de ce monde dès le départ, tu aurais très bien pu être l’élue.

_Diane : Oh, ton âme n’est pas n’importe laquelle, mais bref, si tu es redevenu normal, ça doit impliquer que…

 

            Diane se leva et se dirigea vers un grand miroir posé près du lit. Elle ferma les yeux, rayonna d’une douce lumière bleutée ; ses bandages s’envolèrent et disparurent, découvrant une peau sans aucune blessure ou marque. Sa tenue Kokiri se transforma en une robe blanche avec un symbole alchimique de la même couleur bleue que le bord bas de la robe et de ses longues manches. Laissant le cou, les épaules et les flancs au niveau de la taille découverts, le vêtement était un minimum sexy. Le côté droit de la robe s’arrêtait à mi-cuisse ; le bas descendait ensuite vers la gauche jusqu’au mollet. Link, Zelda et Navi la regardaient sans mot dire jusqu’à ce qu’elle se retourne vers eux en souriant.

 

_Diane : J’ai retrouvé mes pouvoirs !

_Navi : C’est génial ! En plus, ta robe te va drôlement bien ; tu es très jolie. N’est-ce pas Link ?

_Link : Euh, oui… Bafouilla-t-il troublé.

_Zelda : Cela fait deux jours que tu es alitée ici, au village Cocorico. J’ai fait envoyer des messagers qui me font parvenir des plis. La nouvelle de la chute du Seigneur du Malin s’est répandue comme une traînée de poudre. Des fêtes se préparent un peu partout dans le royaume et dès que je le pourrai, je ferai créer des vitraux et une statue pour honorer comme il se doit les Sages et le héros du temps. Cette quête fera partie de nos livres d’histoire. Par contre, il semblerait que personne ne se souvienne de toi, hormis les Sages, l’Arbre Mojo, Jabu-Jabu et nous-même. Les autres ne se rappellent que des exploits de Link.

_Diane : C’est mieux ainsi. Je suis une intruse ici, je ne dois pas laisser d’empreinte dans votre monde.

_Navi : Mais nous, nous ne t’oublierons pas.

_Diane : De même que Ganondorf, j’imagine, étant donné qu’il a un fragment de Triforce.

_Link : Nous pourrons transmettre ton histoire.

_Diane : Ce n’est pas la peine.

_Zelda : En tout cas, tu seras toujours notre amie et la bienvenue ici.

_Diane : Merci, je reviendrai souvent vous voir. Mais au fait, en parlant des Sages, comment vont-ils ?

_Navi : Des orbes lumineuses sont descendues du ciel et se sont posées au sommet de la montagne sous la forme des cinq éveillés.

_Zelda : Ils ont regagné leurs foyers maintenant et répandu la nouvelle de notre victoire. 

_Diane : Bien… Je suis contente que tout redevienne normal… Je crois que je vais aller faire un tour un peu partout, histoire de dire au revoir d’une certaine façon.

_Link : Puis-je venir avec toi ?

 

            La jeune fille s’approcha de la fenêtre. Apparurent alors dans son dos, deux magnifiques ailes aux plumes d’une blancheur éclatante. Elle se mit debout sur le rebord de la fenêtre, se retourna et tendit la main.

 

_Diane : Tu vas voir, c’est encore mieux qu’à cheval et ça me fait plaisir que tu veuilles venir. Et toi Zelda, je t’emmène ? Je suis sûre que tu n’as jamais eu une vue aérienne de ton royaume.

_Zelda : Et bien… D’accord.

_Diane : Alors c’est parti ! Link, prends-nous la main à toutes les deux.

 

            Le jeune homme s’exécuta, non sans une petite réserve ; le passage d’enfant à adulte s’étant fait brutalement pour lui, il n’avait jamais ne serait-ce que tenu la main d’une fille. Zelda et Link se sentirent soudain très légers. Ils s’envolèrent tous les trois par la fenêtre, suivis de Navi. Ils survolèrent le village Cocorico où partout, des banderoles étaient accrochées par des habitants d’humeur particulièrement festive. Ils saluèrent Impa, à qui des enfants faisaient la fête et demandaient à être ses disciples depuis son retour.

            Dominant le village, le Mont du Péril, majestueux et calme, cachait en son sein le village Goron, lui aussi en fête, se réjouissant du retour de son chef, Darunia. Les trois amis se posèrent devant l’entrée de la Caverne Dodongo dans laquelle entraient et sortaient des Gorons affairés. Le long tunnel d’entrée était éclairé par des torches accrochées aux murs à intervalles réguliers jusqu’à la grande salle principale.

            Toujours aussi chaude, elle n’était cependant plus oppressante. Des guirlandes ornaient la pièce, une nouvelle statue d’un héros Goron trônait fièrement au milieu de la plateforme centrale et était entourée de tables et de bancs. Darunia était là, présidant les préparatifs de la fête, assisté de son fils qui y mettait beaucoup de bonne volonté. Le chef des Gorons les accueillit chaleureusement en posant ses deux grandes mains sur les épaules de Link et Diane.

 

_Darunia : Ma sœur et mon frère de sang ! Ça fait plaisir de vous voir en si bonne forme ! Toi Link, tu as retrouvé des biceps de chair et de sang qui ne manquent assurément pas de vigueur. Quant à toi Diane, tu es encore plus jolie comme ça.

_Fils : Link ! Le héros dont je porte le nom ! Venez-vous faire la fête avec nous ?

_Diane : En fait, il va falloir que je rentre chez moi… Nous faisons un tour dans Hyrule.

_Fils : Dis Link… La jolie demoiselle brune… Elle est ici parce que c’est ta fiancée ?

_Link : Euh…Non… C’est une amie… Articula-t-il difficilement.

_Zelda : Nous rendons visite aux différents Sages. Je serais ravie de m’entretenir plus longuement avec vous lors d’une prochaine visite Darunia.

 _Darunia : Mais bien sûr princesse, vous êtes la bienvenue.

 

            Diane et ses amis prirent congé et, une fois sortis de la caverne, s’envolèrent vers la plaine ; à nouveau sereine, respirant l’air pur et non plus cette lourdeur inquiétante qui avait suivi la prise de pouvoir de Ganondorf. Le groupe fit une courte halte au ranch Lonlon, retrouvant Malon, Talon et Ingo. Pour Malon, Link avait l’allure du prince charmant dont elle avait rêvé, mais en le voyant en si bonne compagnie, elle décida de le considérer uniquement en ami. Comme aucun Hylien normal ne se souvenait d’elle, Diane se présenta. Faisant apparaître une guitare, elle chanta avec Malon, accompagnée par l’ocarina de Link.

            Cet agréable aparté terminé, ils rassurèrent Malon sur la santé d’Epona qui occupait un box confortable au village Cocorico et était choyée par les villageois. Saluant les éleveurs, ils repartirent à nouveau dans la plaine. Diane volait très vite, donnant à ses amis un plaisir qu’ils n’avaient jamais ressenti : la légèreté, la liberté, l’ivresse de la vitesse.

L’herbe verte de la plaine se couvrit peu à peu d’arbres jusqu’à devenir la grande forêt où vivaient les Kokiris. Au cœur des arbres, deux clairières séparées par une rangée d’arbres étaient le lieu de vie des enfants et de leur protecteur. Ils atterrirent dans celle où des maisons arbres formaient le village Kokiri. Les enfants de la forêt accueillirent leur « grand frère » avec enthousiasme. Link ne leur révéla toujours pas son nom, ne voulant pas leur avouer qu’un hylien avait été recueilli par l’Arbre Mojo, de peur de leur réaction. Mido avait appris la vérité quand Diane avait vaincu le Ganon Spectral, mais ne s’en souvenait maintenant plus, étant donné que tout évènement de la deuxième quête était sorti de l’esprit des personnes n’ayant pas de pouvoirs particuliers. Diane lui dit alors à l’oreille.

 

_Diane : Peut-être devrais-tu leur dire qui tu es… Après tout, tu es toujours leur ami, tu as prouvé ta valeur et Saria est là pour plaider ta cause.

_Link :…

_Mido : Eh, grand frère, t’as réussi à trouver deux jolies filles rien que pour toi ! Décidément, t’es fort !

 

            La remarque fit sourire Diane et Zelda qui se présentèrent. Mido fut troublé et gêné de la remarque qu’il avait faite devant une princesse. Navi remarqua que seuls quelques Kokiris préparaient la fête qui aurait lieu en ce village comme dans toute zone habitée du pays et demanda la raison d’un effectif si réduit pour une fête si importante.

 

_Saria : En fait, la plupart des Kokiris prennent soin du bourgeon de l’Arbre Mojo, débitent l’ancien arbre et en réduisent le bois en poudre pour faire des potions, de l’engrais et permettre au nouveau bourgeon d’avoir la place de devenir un jour aussi grand que l’était le vénérable.

_Zelda : Le vénérable Arbre Mojo était gigantesque ; cela doit représenter un travail colossal.

_Saria : Oui, nous n’en voyons plus la fin.

_Diane : Peut-être pourrais-je vous aider ?

_Mido : Comment ? Tu ne seras pas à l’aise pour travailler dans ta robe.

_Diane : Laisse-moi faire un essai. Il faut juste que ceux qui travaillent sur l’Arbre s’en éloignent un moment.

_Saria : Allons-y, suivez-moi.

 

            Link, Zelda, Diane, Navi et Mido suivirent Saria dans la clairière adjacente. Ils saluèrent le bourgeon qui accepta de laisser faire Diane. Le Sage de la forêt fit donc descendre les travailleurs. Tous restèrent à bonne distance. Diane se plaça devant L’arbre mort, à côté du bourgeon. Beaucoup de branches avaient déjà été débitées et réduites en poudre, mais le plus gros du travail restait à faire. La jeune fille se mit à genou, posa ses mains sur le sol et fut entourée d’une lumière bleue. Dans un coin de la clairière, un immense bac en pierre sortit de terre. D’un mètre de hauteur, trois de large et cinq de long, il était muni de petites excroissances cylindriques près du bord sur tout le tour. Quand il eut fini de surgir du sol, Diane se releva et posa cette fois ses mains sur l’énorme tronc de l’ancien Arbre Mojo. Cette même lumière bleue qui entourait Diane illumina un instant l’arbre, puis il se mit à se désintégrer par le haut. Les fines particules de poudre crées se dirigèrent alors dans le bac. L’Arbre Mojo disparut ainsi, laissant un espace bien vide. Cette tâche finie, elle se tourna vers le bourgeon qui lui arrivait à la taille.

 

_Diane : Vous permettez ?

_Bourgeon : Bien sûr, ze te fais confiance.

 

            La jeune fille leva ses bras à hauteur de ses épaules ; le bourgeon sortit alors de terre sans déplacer la moindre motte de terre, ses racines passant à travers la matière sans la déranger. Par télékinésie, Diane le replanta de la même manière au centre de l’endroit où avait été l’ancienne enveloppe du protecteur de la forêt. Zelda, Link, les Kokiris et les fées, ayant assisté impressionnés à la scène, se rapprochèrent. Les Kokiris entourèrent Diane.  

_Kokiri : Ouah grande sœur ! Tu es une super magicienne !

_Diane : Disons que je fais quelques tours… J’ai pris soin de créer des prises pour attacher une bâche imperméable sur la réserve de poudre.

_Mido : Imperméable ? Nous ne savons pas faire ce genre de tissu…

_Diane : Problématique… Dans ce cas, je vais en faire une.

 

            La jeune fille se tourna vers le bac, leva son bras droit devant elle et lui fit faire un mouvement de gauche à droite. Suivant son bras, une bâche vert sombre, fruit du rassemblement de particules végétales prélevée sur les plantes alentour, apparut progressivement pour recouvrir le bac.

 

_Bourgeon : Merci à toi, ze vais bien pousser ici et les Kokiris pourront faire plein d’engrais et de potions avec cette poudre.

_Diane : De rien, c’était le moins que je pouvais faire.

_Saria : Maintenant, nous pouvons nous consacrer à la fête. Resterez-vous avec nous ?

_Diane : Personnellement, je dois rentrer chez moi, je ne fais que passer chez les différents Sages.

_Link : Je l’accompagne.

_Zelda : Moi aussi.

_Mido : C’est dommage !

_Saria : Ce sera pour une prochaine fois alors, vous serez toujours les bienvenus.

_Link : Merci beaucoup.

_Diane : Merci. Sur ce, je crois que nous allons y aller.

 

            Diane ressortit ses ailes qu’elle avait rangées juste avant de voir les Kokiris.

 

_Mido : Es-tu une déesse ?!

_Diane : Non, loin de là.

_Link : Tu n’en es peut-être pas une puisque tu es sur terre, mais tu n’en es pas loin… Tes pouvoirs sont incroyables.

_Diane : Arrête, tu vas me faire rougir… Je n’ai pas l’aura d’une déesse. Parfois, je me fais un peu penser à un démon plutôt… Mais bref, c’est parti.

 

            Link prit la main de Diane et celle de Zelda puis ils décollèrent, salués par les Kokiris. Ils faisaient cette fois route vers le domaine Zora alors que le soleil déclinait. Á leur arrivée au village, un banquet battait son plein, présidé par le roi Zora et sa fille Ruto. La princesse invita chaleureusement son homologue hylienne, son fiancé et sa demoiselle d’honneur à sa table. Cette offre qui était la bienvenue en raison de la faim des trois invités, se révéla pourtant embarrassante pour Link qui n’avait pas envie de se retrouver marié à la jeune Zora. Le domaine et le lac avaient retrouvé leur aspect normal. Comme tous les peuples d’Hyrule, les Zoras avaient subi des pertes, mais plus une once de glace ne subsistait et cette élégante espèce relevait la tête. Le banquet, principalement composé de poisson, fut festif. Cependant, Link encouragea Diane et Zelda à partir.

            En fin de soirée, ils étaient enfin avec le cinquième éveillé, Nabooru. Certaines Gérudos, fidèles à leur défunt seigneur, avaient été mises à l’isolement, car elles étaient bien décidées à venger sa mort et à faire de leur tribu le peuple dominant d’Hyrule. Cependant, pour la plupart, ces femmes étaient bien heureuses que le héros en ait finit avec ce monstre sans foi ni loi. Diane et ses amis se laissèrent convaincre de rester un peu autour d’un grand feu à regarder des Gérudos danser. Aimant faire la fête, la jeune magicienne dansa un peu avec l’aide d’une Gérudo qui lui apprit quelques pas. Ils passèrent une nuit courte, mais paisible dans la forteresse.

            Diane se leva à l’aube et alla s’asseoir à la porte du désert. Elle goûtait la fraîcheur du levant, songeant à sa prochaine visite dans ce monde qu’elle voulait proche. Link et Zelda arrivèrent auprès d’elle et s’assirent  à ses côtés.

 

_Zelda : Songes-tu à ton départ ?

_Diane : Oui… Il faut que je parte pour retrouver mes proches et tenter d’empêcher Ran de me jeter à nouveau un sort comme celui que nous avons subi. Malheureusement, je doute de pouvoir la retrouver. Elle va se faire oublier un bon moment après ça, elle me connaît et sait que je ne me laisserai pas faire… Mais je pourrai toujours, faute de la dissuader de s’en prendre à moi, retrouver mes amis et renforcer mes défenses magiques contre les sorts.

_Link : En tout cas, tu nous as promis de revenir…

_Navi : Oui, ne l’oublie pas, tu veux ?

_Diane : Bien sûr que je ne l’oublierai pas ! Vous pouvez compter sur moi ; mais pour l’heure, je dois vous laisser. Je sais que vous rendrez à Hyrule sa beauté, je vous souhaite bon courage. S’il vous plaît, tendez-moi vos mains.

 

            Diane se releva, imitée par Zelda et Link qui lui tendirent chacun une main que Diane prit dans les siennes. Une petite sphère apparut, brillante, sur le front de Link et Zelda, bleue pour la princesse, verte pour le héros. Les sphères descendirent le long de leur cou et de leur bras jusqu’aux mains de Diane pour ensuite aller se fondre dans le front de la jeune fille.

 

_Link : Que s’est-il passé ?

_Diane : Je vous ai jeté le même sort qu’à mes autres amis. Nous sommes maintenant reliés psychiquement. Ça me permet de vous retrouver où que vous soyez, d’entendre vos appels et parfois de savoir si vous êtes en danger si je suis dans votre monde.

_Zelda : Nous avons donc un esprit gardien.

_Diane : Disons que ça sera plus simple de se voir.

_Link : Oui, ce n’est qu’un au revoir.

 

            Un vortex comme celui qui avait amené Diane à Hyrule s’ouvrit derrière elle. Sortant ses ailes, elle lévita vers le halo lumineux sans tourner le dos à ses amis. Emue, elle traversa lentement le vortex qui se referma sur elle, laissant à l’esprit de la princesse et du jeune homme l’image d’un ange d’une pureté lumineuse. Le silence du désert à nouveau leur laissait une impression de vide d’autant plus grande ; mais malgré tout, ils étaient heureux ; heureux de la paix retrouvée, d’avoir rencontré Diane et d’avoir sa parole qu’elle reviendrait.

 

_Link : J’ai hâte qu’elle revienne nous voir… Mais en attendant nous allons pouvoir reconstruire Hyrule ensemble.

_Zelda : Link… Hyrule est en paix à présent… Il est temps de nous séparer. En t’envoyant dans le temple du temps, j’ai permis à Ganondorf d’obtenir la Triforce. Nous avons réussi à l’arrêter, mais les conséquences auraient pu être catastrophiques.

 

            Le jeune homme écoutait la princesse, abasourdi, ne parvenant pas à répondre.

 

_Zelda : En tant que septième Sage, je dois maintenant tout remettre en ordre : sceller à nouveau la lame purificatrice et refermer les portes du temps, le chemin que tu as pris pour venir ici. Rends-moi l’ocarina s’il te plaît… Je vais te renvoyer chez toi, dans ton époque.

_Link : Chez moi ?! Mais attends ! Si j’ai fait tout ça, que j’ai pris tous ces risques, ce n’est pas pour moi Zelda. Je me suis battu pour toi… Parce que…

 

            Le jeune homme baissa la tête, admettant la situation. Son idéal s’effondrait, son amour pour Zelda ne s’exprimerait jamais. Il tenta de se dire que ce n’était qu’un coup de foudre passager du gamin qu’il était alors et qui n’avait jamais rencontré une princesse. Mais le coup était très dur.

 

_Zelda : Je me dois de succéder à mon père sur le trône. Ma vie sera maintenant dédiée à Hyrule. Et toi, tu dois rentrer chez toi, reprendre ton apparence.

 

            Il tendit l’ocarina du temps à la princesse, mit son poing gauche fermé contre sa poitrine et mit un genou à terre.

 

_Link : Je suis le héros du temps. Mon devoir est de me battre pour Hyrule et pour vous,  princesse.

 

            Emus tous les deux, ils ne se regardaient plus. Zelda porta l’ocarina à ses lèvres et joua une douce mélodie. Link fut transporté dans une colonne de lumière. Alors que tout disparaissait autour de lui, il entendit la voix de la princesse.

 

_Zelda : Merci pour tout Link… Laisse l’épée de légende derrière toi… Au revoir.

 

            Il ferma les yeux et entendit une autre voix. Une voix qui s’éloigna, lui serrant encore plus le cœur.

 

_Navi : Tout est arrangé… Je vais devoir repartir moi aussi. J’ai été très heureuse d’être ta partenaire, ainsi qu’à Diane. Grâce à vous, je peux repartir en paix dans la forêt. Au revoir Link, je t’adore…

 

            Quand il ouvrit à nouveau les yeux, il était dans le temple du temps, seul, devant le socle de l’épée de légende, qu’il remit à sa place. Il était seul maintenant, mais il ne se découragea pas. Sortant du temple, il courut à travers les rues du bourg d’Hyrule, à nouveau intact et plein de vie. Il était à nouveau un enfant, on ne reconnut donc pas le héros du temps. Arrivé devant le château, il ralentit l’allure et se fit discret pour éviter les gardes. Sachant parfaitement où il allait, il se retrouva dans le jardin intérieur de Zelda. La princesse elle aussi avait repris son apparence d’enfant. La surprise passée, elle lui fit un grand sourire.

 

_Zelda : Link ! Tu es venu me voir !

_Link : Oui princesse. J’ai d’importantes révélations à vous faire.

 

            Avec l’aide du jeune garçon, qui n’hésita pas à montrer son talent à l’épée face aux meilleurs chevaliers du roi, la princesse parvint à convaincre son père que son nouveau vassal Ganondorf avait des intentions plus que malveillantes. Il fut donc rejeté par la famille royale et ses plans réduits à néant. Zelda en appela à la clairvoyance des Sages, ceux que Ganondorf avaient massacrés dans l’autre timeline, rendant nécessaire l’éveil de ceux que Link avaient délivrés pour ériger Link au rang de héros.

La paix semblait assurée, bien que Ganondorf, reclus dans le désert, n’en resterait certainement pas là. Après tous ces évènements, Link put retrouver une fois de plus Zelda dans son jardin, mais sans avoir besoin de dissimuler sa présence cette fois

  

_Link : Pincesse, je voulais vous voir pour vous faire part de mes projets… Je compte parcourir Hyrule pour devenir le meilleur guerrier possible ; mais également dans l’espoir de retrouver Navi. Elle est repartie elle aussi et je voudrais la revoir.

_Zelda : Bien… J’aimerais te donner quelque chose.

 

            La jeune princesse lui tendit l’ocarina du temps que le garçon prit avec hésitation.

 

_Zelda : Je n’en ai plus besoin maintenant que tout est à nouveau en ordre. De plus, il sera plus en sécurité avec toi. Et puis il pourrait t’être utile dans ton voyage. Je ferai circuler la nouvelle de ton périple et préciserai que le héros du temps possède un ocarina porteur du symbole de la famille royale.

_Link : Merci beaucoup.

_Zelda : Comme je l’ai promis, j’honorerai les Sages et le héros du temps dans le temple du temps et le château et je veillerai à faire conserver et transmettre toute l’histoire. Si jamais tu devais revenir t’établir ici, je pourrais te faire chevalier.

_Link : Oui peut-être… En tout cas, je reviendrai vous voir, soyez-en sûre. Je deviendrai un grand guerrier.

 

            Le garçon tourna les talons et s’en alla sans se retourner sous le regard fier et attendri de Zelda. Un nouveau voyage commençait pour lui, mais il n’allait pas être seul. Sortant de la ville, il croisa Malon qui lui confia Epona pour le remercier d’avoir sauvé Hyrule. Link la remercia et sauta sur le dos de la pouliche ; puis, après avoir regardé une dernière fois le château, il partit au galop dans la plaine.

 

THE END

 

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