La croisée des mondes - chapitre 14

Publié le par shadeikin

La croisée des mondes - chapitre 14

Chapitre 14 : derniers préparatifs.

 

Une nouvelle fois, le groupe dû se rendre dans le désert. Ils avaient déjà libéré Rauru des cachots Gérudo, battu le Grand Moldorm dans la carrière et il leur fallait y retourner, dans un endroit reculé où s’élevait la dame des sables : une immense statue représentant une femme en tailleur sur la façade d’un grand temple. Cette figure avait une grande importance pour le peuple Gérudo. Il était dit qu’aucun monstre ne gardait ce fief, mais que la dame des sables elle-même était une divinité qui donnait ses ordres à la tribu de femmes et soutenait les Ganon et Ganondorf depuis leur  apparition.

Qu’ils croient ou non en cette divinité, les Link et Diane devaient explorer ce temple pour trouver le dernier joyau et ainsi avoir enfin accès au dernier palais qui les séparait de la fin de cette aventure. Arrivés devant le temple, Tim et Diane le trouvèrent similaire au temple de l’esprit d’ocarina of time. Oracle leur demanda si la fameuse divinité Gérudo existait dans le monde de Tim, mais ce fut une voix puissante qui lui répondit, venant d’au-dessus d’eux. Ils levèrent les yeux et virent le visage de l’immense statue s’animer.

 

_Dame des sables : Vous voilà donc, vous qui contestez la suprématie de mes envoyés en ce monde.

_Wind : Alors vous êtes réellement une divinité ?

_Dame des sables : Nul ne peut en douter ! Les simples mortels que vous êtes ne peuvent aller contre ma volonté.

_Diane : Nous n’appartenons pas à ce monde, il nous faut donc votre joyau pour affronter les Ganon et rentrer chez nous.

_Dame des sables : Vous persistez donc à défier une autorité divine.

_Tim : Nous n’avons pas le choix ; mais si vous voulez bien nous remettre le joyau, nous n’aurons pas besoin de vous combattre.

_Dame des sables : Vous n’aurez pas ce joyau sans combattre, si vous le voulez, entrez dans mon temple et venez le chercher vous-même.

 

Les salles se succédèrent sans trop de problèmes malgré le comité d’accueil présent.  Des Stalfos, des Lizalfos, des araignées, des Saigneurs et autres créatures n’entravèrent que peu l’avancée du groupe soudé. Une salle du trésor contenant diverses richesses et objets magiques ne les intéressa que pour des gants de force leur permettant de manier leurs armes avec plus d’aisance. Ainsi mieux préparés, ils montèrent dans la dernière salle, servant pour les cérémonies et située tout en haut de l’édifice, juste derrière la tête de l’immense idole de pierre.

La pièce était assez simple : rectangulaire, un autel contre le mur du fond, le sol recouvert de dalles de teintes marron et sable et de très grands pots alignés le long des murs de gauche et de droite. Elle semblait vide de tout ennemi et aucun objet n’était entreposé ; pourtant, ils avaient fouillé tout le temple sans mettre la main sur le dernier joyau.

 

_Sword : Nous avons fouillé toutes les pièces, il doit bien être quelque part !

_Diane : Je n’aime pas ça… Une pièce du boss vide dans un Zelda, ce n’est pas normal. C’était le cas pour l’aveugle dans le monde de Light, mais ils nous ont déjà fait le coup du monstre transformé en jeune fille emprisonnée.

_Wind : Croyez-vous que c’est vrai alors ?

_Le brun : Quoi donc ?

_Wind : Le fait qu’il existe une déesse qui soutient Ganondorf.

 

                Le sol vibra étrangement et sembla fondre au centre de la pièce pour former un visage mobile qui prit la parole avec la même voix que la statue de la déesse et qui révéla le fameux joyau incrusté dans son front. Diane put alors reconnaître un des boss de sa saga préférée : Façade ; un monstre composé de pierre qui formait le sol de sa salle.

 

_Façade : Je suis entouré d’imbéciles. Je vais devoir m’occuper moi-même de vous.

 

                Le visage disparut et le sol trembla fortement tandis que les dalles qui restaient dessus s’élevaient pour aller se fracasser sur les héros. L’esquive se révélait difficile et les boucliers salvateurs n’empêchèrent pas toutes les blessures. Wind notamment fut projeté à terre à côté de Diane. C’est alors que le sol se déforma à nouveau pour ouvrir un large trou semblant sans fond sous le garçon que Diane eût tout juste le temps de rattraper par le col et de le hisser avant que l’ouverture ne se referme. Diane sortit sa masse des titans qu’elle pouvait maintenant manier d’une main grâce à ses gants. Elle commença à fracasser les dalles restantes pour éviter qu’elles ne blessent quelqu’un. Les garçons l’imitèrent avec ardeur, mais Oracle fut assommé par un des projectiles au milieu de la cohue. Light le sauva de l’ouverture d’un gouffre et se retrouva obligé de se retrancher avec lui derrière son bouclier.

Une fois les dalles détruites, Façade se mit à manipuler son corps de plus belle pour ouvrir et refermer rapidement des trous dans le sol dans l’espoir d’y faire disparaître ses adversaires. Light faisait de son mieux pour réveiller Oracle, car l’esquive était d’autant plus difficile qu’il le portait. Une des esquives de Diane la poussa à faire un petit saut, mais son pied droit atterrit dans un nouveau trou dans lequel elle serait complètement tombée si Tim ne l’avait pas tirée par la main, la ramenant contre lui.

                Diane savait que les bombes étaient le point faible de Façade, mais encore fallait-il que son visage se révèle. Elle réfléchissait tandis que Tim la gardait contre lui pour continuer les esquives. Elle finit par avoir une idée.

 

_Diane : Les garçons, sortez vos bombes, nous allons tenter de le gérer comme un Dodongo, je vais tâcher de vous donner une occasion.

 

                Elle quitta la sécurité des bras de Tim et saisit à nouveau sa masse pour donner le coup le plus fort dont elle était capable sur le sol au centre de la pièce. Façade apparut, poussant un cri de douleur. Le brun, Tim, Wind et Sword jetèrent alors des bombes sur le monstre dont deux entrèrent dans sa bouche. Diane eût à peine le temps de commencer son esquive et fut projetée sur le côté de la pièce par les petites explosions. Elle tomba lourdement sur le sol, inconsciente.

 

 

                Un rayon de soleil se posa sur les paupières de Diane, l’aidant à reprendre conscience. Elle se redressa tant bien que mal et sentit une poigne ferme, mais douce l’aider à s’asseoir.

 

_Tim : Bon retour parmi nous.

_Diane : Où sommes-nous ? Comment vont les autres ?

_Tim : Tout le monde se repose ou gère le lavage et l’entretient des vêtements et du matériel. Nous sommes de retour au Nord de la plaine, dans le village où se cache Rauru.

_Diane : Ce n’est pas ma chemise !

_Tim : C’est la maîtresse de maison qui a fait ta toilette et t’a soignée.

 

                En effet, Diane ne portait qu’une grande tunique de lin beige et remarqua un certain nombre d’éraflures, hématomes et autres pansements qui parcouraient sa peau, alors qu’elle se remettait du mal de tête avec lequel elle s’était réveillée. Tim lui donna un verre d’eau qu’elle accepta avec plaisir.

 

_Diane : Depuis combien de temps étais-je inconsciente ?

_Tim : Trois jours. Heureusement, nous avons retrouvé des résistants en chemin qui nous ont permis de faire le chemin rapidement.

_Diane : Et le joyau ?

_Tim : Nous l’avons récupéré, nous avons maintenant tout ce qu’il nous faut pour aller dans la tour au centre du royaume. Mais avant de repartir, Rauru nous a dit qu’il avait quelque chose pour nous quand nous serons sur pieds.

_Diane : Dans ce cas j’ai assez dormi, allons le retrouver.

 

                Diane se leva et chaussa les sandales qui avaient été laissées à son intention au pied du lit et ils sortirent de la chambre. Ils traversèrent le premier étage de la maison pour redescendre dans la salle à manger où ils retrouvèrent une partie du groupe, puis ils se rendirent dans la cuisine dans laquelle ils descendirent, via l’escalier révélé par une trappe, dans une cave remplie d’armes, de matériel, d’une forge et d’instruments d’alchimie.

Là, les attendaient les derniers membres du groupe et surtout Rauru, le vieil homme qui les accueillit avec un grand sourire et en ouvrant largement ses bras dans sa robe de bure marron.

 

_Rauru : Vous voilà tous enfin ! Vous allez enfin pouvoir marcher sur la tour maudite !

_Le brun : Et vous aviez quelque chose pour nous…

_Rauru : En effet… Il est possible que vos épées ne suffisent pas contre les rois. Donc, depuis que vous m’avez laissé ici, j’ai travaillé sur autre chose.

 

                Tout en parlant, il s’était dirigé vers un grand coffre en bois dont il sortit des flèches en bois doré et dont la pointe en métal rayonna tant qu’il les avait en mains. Il les posa sur la table juste devant le groupe l’air triomphant.

 

_Rauru : Avec ça, vous devriez avoir l’avantage, l’un de vous devrait être l’unique archer pour profiter du fait que vous êtes sept et eux six.

_Tim : Si nous devons chacun faire face à notre Ganon ou Ganondorf, je propose que Diane soit l’archère.

_Wind : Je suis d’accord, mais dire que nous sommes sept contre six, c’est oublier qu’ils ont des monstres à leur service.

_Sheik : Je devrais pouvoir vous aider avec ça.

 

                Le guerrier fit irruption par l’escalier avec la même discrétion que celle dont il avait fait preuve à leur première rencontre dans une taverne.

 

_Sheik : Depuis vos premiers exploits, j’ai aidé à organiser la résistance.

_Light : Nous avons entendu dire que vous aviez régulé l’information.

_Sheik : C’était notre activité principale, oui, mais nous nous sommes également armés. Avoir un mage tel que Rauru a été salvateur.

_Rauru : Entre ma libération et vos hauts faits, la motivation des hommes s’en est trouvée décuplée.

_Le brun : Comptez-vous prendre les armes ?

_Sheik : Oui, nous avons formé plusieurs groupes armés qui doivent se rassembler grâce à un signal pour plus de discrétion. Nous pourrons vous porter assistance pour attirer et gérer les monstres pendant que vous irez à la rencontre des rois.

_Oracle : Voilà qui nous sera d’une grande aide, mais beaucoup de ces hommes doivent être des civils, ce sera risqué.
_Sheik : Jusque-là, nous n’avions pas osé envisager une telle attaque. Cependant, je ne suis pas le seul combattant formé de notre mouvement et depuis le début de ce règne, avoir un minimum de notions de maniement d’arme est nécessaire. Beaucoup de monstres infestent les fiefs en dehors de l’organisation des seigneurs. Nous savons au-devant de quoi nous allons et c’est notre pays, nous n’allons pas vous laisser tout faire seuls.

_Diane : Merci beaucoup.

_Rauru : Reposez-vous encore un peu, nous ne vous laisserons partir que correctement remis et équipés ; et il nous faut nous synchroniser pour lancer notre action.

 

                Avec soulagement, le groupe pu profiter d’encore trois jours de repos et de préparation. Malgré la discrétion nécessaire lors de leur séjour et plusieurs passages de troupes, ils purent se ressourcer. Le matin du quatrième jour, ils prirent la route avec Sheik qui avait envoyé un message aux différents groupes armés qui devaient se rassembler à un moment donné dans différents bois ou ruines entourant la tour des rois avant de donner l’assaut final sur lequel ils misaient tout.

Les huit cavaliers firent la route à vive allure dans une ambiance tendue. Un matin enfin, peu avant l’aube, ils furent en vue du fameux donjon, dernière étape de leur périple. Ils laissèrent leurs chevaux à bonne distance et se rapprochèrent, jusqu’à se dissimuler dans les ruines d’une ferme à la périphérie de l’ancien bourg dévasté au centre duquel la tour avait remplacé le château de l’ancienne famille royale massacrée. Sheik retrouva un homme vêtu d’une armure de cuir légère noire et au visage dissimulé sous une capuche  et un cache-nez de la même couleur. Se faufilant comme une ombre, il était armé d’un arc avec son carquois et d’une épée courte. L’homme était un des messagers de la résistance qui devait transmettre l’ordre de rassemblement que Sheik venait de donner.

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